Psychothérapie- Psychanalyse
La référence à la psychanalyse
Julien Guillou
travaille en tant que
psychologue clinicien et psychanalyste en cabinet privé et en institution publique. Il est diplômé de l’université Paris Descartes en psychopathologie et Paris Diderot en recherche.
Le lien à la psychanalyse signifie une écoute et un accompagnement du patient dans sa parole et l’expression de ses conflits psychiques.
La référence à la psychanalyse implique de croire aux effets de la parole et au lien thérapeutique avec le patient.
La psychanalyse repose sur l’hypothèse de l’inconscient. Comme le dit Freud, nous ne sommes pas parfaitement « maître dans notre propre maison ». Si quelque chose nous échappe et n’est pas maîtrisable (l’angoisse, le symptôme), il peut s'agir de l'effet de l’inconscient sur la vie psychique.
Le travail s’oriente alors sur le sens et l’origine à donner aux symptômes et à la souffrance. Il s’agit de les penser dans l’histoire de vie du sujet.
Psychothérapie en face à face
Suite aux premiers entretiens, patient et thérapeute peuvent convenir d’entamer un travail psychothérapeutique en face à face.
Le cadre de ce travail est important et sera discuté au préalable : rythme des séances, coût des séances, règle de libre association des idées et des pensées. Il peut être discuté en cours de suivi à la demande du patient ou du thérapeute.
Psychanalyse
Le choix de la psychanalyse est un peu différent. D’une part car la psychanalyse repose sur un dispositif particulier divan-fauteuil qui produit une rupture dans le contact visuel entre patient et thérapeute. L'objectif est de favoriser l'exploration du monde interne. La règle à suivre est simple : dire ce qui vient à l’esprit sans censure morale, sans trier les idées selon leur importance ou la cohérence du propos.
Dans la perspective psychanalytique, c'est la capacité d'introspection du sujet qui est centrale. Si le psychanalyste accorde de l'importance au silence et donne peu de conseils, c'est pour laisser au sujet la responsabilité de sa parole et de ses actes. L'enjeu est moins de supprimer rapidement ce qui fait blocage, impasse ou symptôme mais de chercher à dépasser cette souffrance psychique en découvrant sa fonction, son origine et ce en quoi elle appartient profondément à l'analysant.
Comment se repérer entre les différents "psy"?
Le titre de psychologue clinicien suppose l’obtention d’un diplôme universitaire.
Le psychiatre est médecin, comme l’indique le suffixe « iatre » issu du grec ancien, que l'on retrouve dans pédiatre ou gériatre. Ceci implique qu’il est susceptible de délivrer des traitements pharmacologiques contrairement au psychologue.
Psychiatre et psychologue clinicien peuvent faire des psychothérapies, titre récemment protégé, à la condition d’avoir effectué une formation en psychopathologie clinique. Il existe de multiples formes de psychothérapies qui vont de la pratique de l’hypnose à des théories comportementales qui visent à rééduquer le patient. Selon la formation du psychothérapeute, le travail est donc très différents. Dans la l'approche comportementale, il peut être demandé au patient de réaliser des exercices entre les séances (se concentrer, ne pas s'énerver...). Il faut rapidement supprimer le symptôme.
Situer la psychanalyse est plus complexe car elle ne repose pas sur l’obtention d’un diplôme mais sur l’expérience de l’analyse. Autrement dit, pour devenir psychanalyste, il est nécessaire d’avoir fait une analyse personnelle. Cette expérience fondamentale d'avoir été soi-même patient-analysant peut faciliter l'écoute de son patient. Elle permet au psychanalyste de ne pas confondre son propre fonctionnement psychique avec celui du patient. Par ailleurs, le psychanalyste se forme à la théorie dans des associations psychanalytiques. Son travail fait l’objet d'échange avec ses pairs dans le cadre de colloque ou de supervision.
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